
Le coteau de l’Ermitage à Agen
Patrick Clermont Commentaires 2 commentaires
Le coteau de l’Ermitage à Agen d’une hauteur de 150 mètres, domine la ville et offre une vue admirable sur
cette dernière.

Vers 400 ans avant JC les Celtes chassés par les guerres et les inondations arrivent au bord
de la Garonne et parmi eux les Nitiobriges s’installent en agenais. La place de guerre des Nitriobriges se
situe sur le plateau de Bellevue à l’Ermitage. Sa surface , une cinquantaine d’hectare environ, est
protégée par des remparts fait de pierre et de bois ce qui permet à cette place forte une défense
relativement aisée Les nombreux objets, poteries, monnaie, armes recueillis sur ce lieu bien des siècles
plus tard, confirment l’existence de ce petit royaume. Selon le roi régnant, des revirements politiques
importants se produisent. Tout d’abord alliés des romains ils soutiennent aussi Vercingétorix pendant la
guerre des Gaules. Après la défaite du héros gaulois, le peuple Nitriobrige perd son indépendance et avec
la soumission aux romains délaissent peu à peu l’Ermitage et établissent une nouvelle cité romaine , Aginum,
dans la plaine qui devient un carrefour commercial très actif.
Au IVe siècle le christianisme apparait à Agen avec ses martyrs. Les chrétiens avec le prêtre Caprais se
cachent alors dans les anciennes grottes préhistoriques creusées sur le versant sud qui domine la ville.
D’après différents témoignages, on parle de l’existence d’une chapelle Sainte Croix fondée par Charlemagne
sur le plateau de l’Ermitage. Au XIIe siècle une chapelle monolithique est construite en l’honneur du
martyr Saint Vincent qui ainsi donne aussi son nom à la chapelle et au coteau. de L’Ermitage. Au moyen-âge
des ermites viennent vivre dans la solitude et la prière, aménagent leurs cellules dans la falaise et
accueillent les foules de pèlerins.

Pendant les guerres de religion les Huguenot après avoir saccagés les monuments religieux de la ville, montent à l’Ermitage profanent et détruise les lieux. Après les guerres civiles et les guerres de religion, l’Ermitage Saint Vincent est en ruine et la paix revenu au VXIIe siècle et il est décidé de le restaurer. Le projet abouti en 1612 lorsque les consuls d’Agen font venir l’ermite Eymeric Roudil. Ce dernier vécut seul à l’Ermitage pendant 10 ans puis est rejoint par plusieurs autres ermites. Tous font des travaux ,les grottes dans la falaise avec construction de cellules, la restauration du couvent, la construction d’un clocher et d’un mur d’enceinte.

l’Ermitage-Saint-Vincent-et-l’ancienne-chapelles-des-Carmes-à-Agen-vers-1800
Au XIIIe les ermites au nombre de sept vivent dans la piété et l’austérité, cultivent leur jardin et leur vignes jusqu’à la révolution où ils sont chassés comme tous les religieux agenais. L’Ermitage alors vendu comme bien national, devient désert et longtemps inhabité. En 1846 les religieux Carmes Déchaussés arrivé d’Espagne l’achètent pour 15 000 francs, créent le premier monastère de l’ordre des Carmes et fondent un collège de philosophie.

L’église actuelle est construite en 1855 par les architectes Payen et Bourrières et est terminé en 1864 par la construction du clocher surmonté par une statue en bronze de la vierge le regard tournée vers la ville d’Agen en contre bas .


Elle est consacrée par Mgr de Vésins évêque d’Agen le 14 avril 1864. Le 16 octobre 1880 les 30 religieux qui vivent dans le monastère sont expulsés en application de la lois sur l’expulsion des congrégations religieuses de France à la suite de la signature, le 29 mars 1880, de deux décrets par Charles de Freycinet, président du Conseil, et Jules Ferry, ministre de l’Instruction publique.


Le 4 décembre 1881 vente à Mgr Fonteneau puis rachat par l’abbé Laveran de Bordeaux et réinstallation des 3 survivant de l’ancien Carme. En 1906 nouvelle vente par un liquidateur et deuxième expulsion des congrégations religieuses de France conséquence de la loi Waldeck Rousseau du 1er juillet 1901 sur les congrégations. L’ Ermitage, propriété de l’association Diocésaine est habité de nouveau par les Carmes en 1928. En 1959 les Carmes abandonnent le couvent de l’Ermitage et l’évêque d’Agen Mgr Johan demande au Père Marie Eugène d’y établir une œuvre de Notre Dame de Vie, tiers-ordre carmélitain. Une école d’enseignement professionnel ménager rural est créer dans l’ancien monastère pour devenir le lycée professionnel Privé que nous connaissons actuellement.



2 réflexions sur « Le coteau de l’Ermitage à Agen »
je ne sais si ai bien demandé le livre en français .mais le souhaite en français; merci; Marie Francine.
Bonjour
J’ai vérifier le téléchargement du livre et il est bien en Français.