La Garonne à Agen

La Garonne à Agen

La Garonne, au tracé long de 650 km est le plus court des fleuves français.
La Garonne naît en Espagne, en Aragon à 3404 m au Pic d’Aneto dans le Massif de la Maladeta. .Elle entre en France après 50 km, après avoir traversé le massif de Luchon, le Comminges, avant d’atteindre Toulouse et Agen.

La Garonne à Agen
La Garonne est liée à l’histoire d’Agen  ©photo Patrick Clermont

Elle se termine peu après Bordeaux, au Bec d’Ambés, où elle rejoint la Dordogne pour former l’estuaire de la Gironde. Entre Toulouse et Bordeaux le fleuve traverse Castelsarrasin,  Agen,  Tonneins, Marmande, La Réole, Langon et reçoit ses principaux affluents sur la rive droite, le Tarn et le Lot issus du Massif central. Le fleuve est navigable de l’océan à Langon.

Vue générale de la Garonne en 1913©photo archive Patrick Clermont
Vue générale de la Garonne en 1913©photo archive Patrick Clermont
La Garonne à Agen
La Garonne à Agen ©photo Patrick Clermont

Un canal latéral à la Garonne a été construit au XIXe siècle pour joindre Langon à Toulouse avec une liaison avec le Canal du Midi de Toulouse à Sète. La marée se fait sentir jusqu’à Casseuil, soit 12 km en amont de Langon.
Des Pyrénées à Toulouse le fleuve est aménagé pour l’industrie hydroélectrique. Plus récemment, deux centrales nucléaires sont implantées à Golfech et dans le Blayais .

 La Garonne en été ©photo Patrick Clermont
La Garonne en été ©photo Patrick Clermont

Bien qu’il s’agisse d’un fleuve violent et incertain, au débit irrégulier, la Garonne a été un fleuve navigable.
Depuis les temps anciens la Garonne a connue une grande et importante activité qui est liée depuis toujours à l’histoire d’Agen et de ses habitants.

Lavandière et Bateau lavoir sur la garonne en 1907©photo archive Patrick Clermont
Lavandière et Bateau lavoir sur la garonne en 1907   ©photo archive Patrick Clermont
Lavandiières de la garonne en 1903©photo archive Patrick Clermont
Lavandières de la Garonne en 1903©photo archive Patrick Clermont

La Garonne a vu ses berges occupées et actives dès l’Antiquité. Elle Constitua un axe majeur de transport entre la mer Méditerranée et l’océan Atlantique pour les marchandises et les personnes et a contribué à l’essor de la ville qui s’est développée sur sa rive droite.
Depuis toujours elle a assuré le transport de nombreux produits agricoles comme le vin, les céréales, du sel, du poisson salé, des huiles, des fruits comme le fameux pruneau d’Agen. Lorsque, au printemps, les poissons de mer remontent le fleuve, la pêche était très importante. On pêchait le saumon, l’alose, la lamproie, et l’anguille. Certains villages regroupaient d’importantes colonies de pêcheurs aujourd’hui disparues.

Pêche à l'Alose sur la garonne 1913 ©photo Patrick Clermont
Pêche à l’Alose sur la garonne 1913 ©photo Patrick Clermont

La Garonne est surtout une importante voie commerciale. Elle ravitaille Agen et sa région et exporte ses produits.

Bateau à vapeur sous le pont canal à Agen en 1905©photo archive Patrick Clermont
Bateau à vapeur sous le pont canal à Agen en 1905©photo archive Patrick Clermont
Vapeur sur la Garonne en 1910 ©photo archive Patrick Clermont
Vapeur sur la Garonne en 1910 ©photo archive Patrick Clermont

De 1818 à 1918, des bateaux à vapeur ont navigué sur les eaux pourtant incertaines de la Garonne.

– 6 octobre 1818 : Lancement du service Bordeaux-Langon (5 h 30 de navigation) sur le Garonne ;
– Octobre 1819 : Lancement du Bordeaux-Langon, Langon-Agen sur le Garonne ;
-4 juin 1822 : Lancement de la ligne Bordeaux-Agen sur le Télégraphe ;
-2 juin 1828 : Le Courrier de Marmande fait une visite exceptionnelle à Agen ;
-1er mai 1830 : L’Omnibus fait la liaison Bordeaux-Toulouse ;
-13 avril 1839 : Le Corsaire Noir relie Bordeaux à Agen en 15 heures et 18 escales ;
-Avril 1843 : Le Clémence Isaure fait la liaison Agen-Moissac en 6 heures ;
-25 avril 1843 : Le Clémence Isaure pousse jusqu’à Toulouse
D’abord de Bordeaux à Langon, puis de Bordeaux à Agen, capitale de la moyenne Garonne puis enfin de Bordeaux jusqu’à Toulouse. Les passagers embarquaient depuis un bateau ponton situé quai Baudin .Celui-ci sombra le 21 janvier 1914 à l’occasion d’une crue importante .

Bateau-Ponton sur la garonne de la ligne Agen-Bordeaux en 1905©photo archive Patrick Clermont
Bateau-Ponton sur la garonne de la ligne Agen-Bordeaux en 1905©photo archive Patrick Clermont

Les crues de la Garonne sont pour les agenais des épisodes calamiteux au souvenirs impérissables.
Agen a longtemps été considérée comme étant la ville la plus inondable de France. On trouve une première trace des crues au VIème siècle puis chaque siècle a vu régulièrement le fleuve sortir de son lit. Au 20ème siècles les crues les plus importantes ont eu lieu en 1930 et en 1952 en dépassant les 10 mètres alors que pour la ville d’Agen les problèmes commencent à 7 mètre au dessus de l’étiage. De nos jours la construction d’une digue de protection contre les crues a bouleversé le paysage d’Agen. Alors qu’en 1990 encore, l’esplanade du Gravier se prolongeait en pente douce jusqu’au bord de l’eau, la construction de la voie sur berge surmontée d’un mur de près de 3 mètres de haut a complètement coupé les agenais de leur fleuve. L’objectif de départ était de protéger la ville contre une crue centennale. Les digues ont permis le développement d’Agen-Sud qui a connu un boum immobilier important.
La dernière crue de la Garonne  de janvier 2014 a épargnée la ville grâce à la digue .

La dernière crue de la Garonne en janvier 2014 a épargné la ville grâce à la digue©photo Patrick Clermont
La dernière crue de la Garonne en janvier 2014 a épargné la ville grâce à la digue ©photo Patrick Clermont

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